Ce lundi
11 mai 2020 deviendra une date particulière pour chacun des Français, chacun
des Européens et chacun de tous les habitants de la Terre. Je ne vais pas
m'étaler sur les impacts politiques, juridiques ou économiques purs de ce
confinement pendant quasiment deux mois. Je vais en revanche aborder l'impact
sur notre nutrition, notre santé et l'impact de cette période sur
l'alimentation de manière générale.
I- Pandémie et
nutrition
A- Changement de nos
habitudes alimentaires
Sauf exceptions, la majorité des
Français ont dû rester confinés chez eux pendant une durée très longue ce qui
induit des changements de comportement en matière d'alimentation. C'est pour
cela que confinement rime généralement avec prise de poids, sédentarité et
parfois manque de variation de l'alimentation.
Quand on télétravaille ou que l'on
reste à la maison, on a une tendance naturelle à se reporter sur un grignotage plus
fréquent et intensif. C'est pour cela qu'il est important de conserver, même si
cela n'est pas simple une hygiène alimentaire habituelle quand celle-ci existe
déjà dans votre comportement du quotidien.
Qu'est-ce que cela veut dire
concrètement ?
Cela veut dire que cette période
joue de façon intense sur notre moral et que l'on va se reporter de façon
inconsciente vers des produits qui vont nous apporter du réconfort mais qui ne
seront pas forcément bons sur la durée quand la consommation se révèle répétée.
La recrudescence des activités
statiques à la maison (regarder une série, regarder son portable, aller sur
internet ou même lire un livre) peut mener à un grignotage facile et
inconscient qui peut entrainer cette fameuse prise de poids ou encore accentuer
une fatigue, se sentir plus lourd …
Il est donc important de conserver
un grignotage malin (si grignotage il y a) en privilégiant les fruits secs qui
vont être très intéressants nutritivement en apportant un "bon sucre"
à l'organisme. Attention à ne pas consommer en revanche plus d'une poignée
d'amendes ou d'arachides par jour puisque cela peut entrainer des problèmes de
digestion ou des douleurs d'estomac. Je l'ai appris à mes dépens …
Une pomme séchée sera facilement
appréciée des gourmands. Une tartine de pain avec du beurre frais et une bonne
confiture de fruits constitue aussi un grignotage ou un goûter de qualité
apportant de bons glucides, de la vitamine E avec le beurre cru (et non le
beurre cuit) qui est très bonne pour les cheveux et le cuir chevelu et toute
l'énergie nécessaire pour tenir jusqu'au repas du soir.
B- Retour ou prise de bonne
habitude : un cadre et une structure alimentaire
Des repères nutritionnels ?
Il sera très important dans cette
période de déconfinement de retrouver des repères nutritionnels. Une pause
gourmande à 10h ou à 16h n'est pas forcément mauvaise si elle est faite de
façon intelligente à travers un fruit notamment une banane qui est riche en glucide
lent qui va se diffuser lentement dans le corps pour pouvoir tenir jusqu'au
repas.
L'alimentation doit être structurée
et variée vers des goûts et des saveurs qui vous plaisent. Quand vous faites
cuire des pâtes par exemple, il ne faut pas hésiter à assaisonner l'eau de
cuisson à travers un bouillon Kub ou des herbes aromatiques afin de donner une
autre dimension au plat et d'attiser les papilles.
Il est facile de rehausser le goût
de légumes (frais ou surgelés) à travers cette technique également. Il est à
noter au passage que les légumes surgelés ou en conserve ont le même apport
nutritionnel qu'un légume frais et sera, surtout en cette période de hausse des
prix, une alternative intéressante pour rester dans votre budget.
II- Pandémie et hausse des
prix
Ce sujet se révèle être épineux
dans cette période difficile. En effet, nous avons pu facilement constater la
hausse des prix des fruits et légumes dans la grande distribution. Inévitable
ou effet d'aubaine ? Un peu des deux, cela est en partie justifié par le manque
de main d'œuvre et donc les pertes de marchandise pour les producteurs en cette
période d'épidémie mais aussi par des distributeurs qui ne jouent pas toujours
le jeu.
L'astuce peut être de privilégier
les circuits courts non seulement car la situation économique et mondiale va
nous y obliger (moins d'importations), cela va pouvoir avoir un effet vertueux
sur le fait de se tourner vers des produits de qualité, locaux et finalement
pas plus chers que des produits qui viendront de beaucoup plus loin et qui
auront une empreinte écologique et économique très mauvaise.
Cette crise pourra entrainer un
changement des comportements en matière d'achat alimentaire.
Une charte citoyenne
"d'alimentation pour tous" ?
Je fais une petite digression sur
l'impact de cette crise en matière alimentaire pour les étudiants et les
personnes en difficulté ou en situation précaire. Il parait nécessaire
aujourd'hui de s'intéresser à l'élaboration d'une charte citoyenne dans un
premier temps à l'échelle de l'Alsace où je réside puis à l'ensemble du pays si
l'initiative fait son chemin, pour un blocage de certains produits de nécessité
afin qu'un plus grand nombre puisse y accéder.
Il ne s'agit pas d'une mesure
politique de gauche ou encore communiste mais simplement d'une prise de
conscience que la hausse des prix de tous les produits mais surtout des
produits de base est un drame pour beaucoup de ménages qui n'arrivent plus à se
nourrir correctement.
La grande distribution devra jouer
le jeu de cette charte en plafonnant un prix sur une liste de produits dits
essentiels sous condition de ressources.
Cette charte pourra être critiquée
car elle serait perçue comme stigmatisante puisque le client ou le ménage devra
justifier d'un manque de ressources pour pouvoir prétendre à ces prix plafonnés
mais une mise en place devra se faire pour que cela se fasse de manière
discrète et digne.
Il faudra établir les tranches
fiscales pour établir les personnes éligibles mais je souhaite que cela puisse
s'appliquer non seulement aux personnes les plus précaires mais aussi aux
étudiants, aux classes moyennes "basses".
Il est compliqué et difficile de
faire un "tri" économique entre les habitants d'un pays, cela est
critiquable mais c'est pour l'instant le mode de fonctionnement pour pouvoir
faire respirer un bon nombre de français qui en auraient bien besoin.
C'est une mesure concrète qui
démontrerait que nos gouvernances sont à l'écoute des difficultés que peuvent
rencontrer une partie de la population en réduisant la déconnection reprochée
dans les comportements de l'exécutif ou les politiques par les français.
De nouvelles initiatives pour un
mieux manger dans le futur ?
Dans cette même idée de volonté de
faire évoluer les comportements en matière alimentaire, il serait possible de
créer en France un jour annuel de "french food ou le jour du produit français"
où l'on pourrait imposer aux français d'acheter des produits alimentaires
exclusivement français pendant toute une journée. Cela serait une journée basée
sur le concept d'autres initiatives comme le mois sans tabac ou la journée sans
voiture et cela pourrait inculquer de nouveaux comportements de consommation à
la population et ce qui aurait un effet vertueux sur notre économie intérieure.
J'aimerais avoir des retours sur
cet article non pas pour faire du passage sur le blog mais pour savoir si ces idées
sont pertinentes. Ce sont des idées de conception simple, de bon sens mais qui
pourraient avoir un impact et faire évoluer les mentalités aussi bien pour
rapprocher les gouvernants du peuple ainsi que promouvoir le savoir-faire
français dans une économie de plus en plus mondialisée.
(le savoir-faire français et le
recours aux produits français sont en constante progression, on parle même
d'effet de mode mais cela n'est pas encore suffisant, certains produits où la
maitrise des coûts n'est pas bonne en raison d'une main d'œuvre et des charges
plus élevées que dans d'autres pays mais aussi des volumes d'achat trop faibles
ce qui ne conduit pas à baisser les prix).
Pouvoir rendre le produit
français accessible à tous une journée par an parait anodin mais cela permettra
de pouvoir augmenter les volumes d'achats de produits "made in
France" et ainsi peut être faire baisser les prix sur le long terme.
J'encourage donc et cela sera le seul "je" de cet article aux
personnes qui disposent des moyens économiques le permettant de pouvoir déjà
inclure ces comportements dans leurs habitudes de vie quotidienne.